Le Salon de la moto de Montréal vient de se terminer. Et avec lui la saison des expositions de motos. Dans mon cas, elle a commencé en novembre, à Milan. Le plus beau de tous salons à mon avis. Par sa taille, par le nombre d'exposants qui font le déplacement, par la multitude des produits qui y sont présentés, mais aussi en raison du fait qu'il se tient en Italie. Le pays de la Dolce Vita. De la bonne bouffe — pâtes, risotto, pizzas, tiramisu, tartuffos — et du farniente. Sans parler des bécanes de rêve réalisées par des artisans géniaux et passionnés. De vrais orfèvres spécialistes de la fibre de carbone, de l'aluminium taillé dans la masse et du titane.
Les salons internationaux comme Milan, Cologne ou Tokyo me fascinent. Pour un passionné de moto, c'est le paradis. Comme être enfermé dans une pâtisserie pour un enfant gourmand.
Pourtant, les salons régionaux ont du charme. Et celui de Montréal plus particulièrement, puisqu'il se tient dans ma cour. Si l'on n'y découvre plus de nouveautés depuis longtemps — Internet a annulé l'effet de surprise il y a belle lurette —, c'est une bonne occasion de retrouver des amis et de renouer contact avec de vieilles connaissances. Comme une espèce de réseau social à l'ancienne. Façon 20e siècle. Un Facebook «en vrai» où le virtuel cède le pas au réel. Où les poignées de main remplacent les «pokes». Où les discussions en «live» tiennent lieu de «chats». C'est un peu ringard, peut-être, mais c'est bon. Ça me rappelle le bon vieux temps. Celui où on se réunissait autour d'une table, entre potes, après une arsouille d'anthologie, pour discuter, siroter une bière et faire une bonne bouffe pour célébrer l'instant. En se disant qu'on avait eu chaud. Une fois de plus. Et que c'était bon d'être là. Ensemble.
Le salon devient alors lieu de rencontres et d'échanges. On s'y donne rendez-vous entre amis, entre membres d'une même association. On parle de ses projets. Des «rides» qu'on va faire ou de celles qu'on a faites l'an dernier. Pétage de broue et mauvaise foi sont de rigueur. Le salon c'est comme le bistrot du Joe Bar Team puissance 10. Et c'est le lieu où l'on donne le coup d'envoi de la saison.
J'aime les salons, vous l'aurez compris. Ils sont un moyen de célébrer la passion qui nous unit. Mais aussi réussis soient-ils, ils ne remplacent pas une sortie à moto. Ils ne sont qu'un paliatif. Un moyen de faire passer l'hiver. Et déjà les premières balades s'en viennent…
Au plaisir de vous croiser sur la route.
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