Comme chaque année à pareille période, je n’en peux plus de compter les jours jusqu’à l’ouverture du championnat de France… Mais là j’y suis.
Jeudi matin c’est parti, le camion est chargé, direction la Charente et plus précisément Champagne Mouton.
Mais avant cela je dois évoquer la mésaventure qui m’est arrivée le mercredi après-midi et qui faillit remettre en cause ma participation à cette épreuve : En préparant le matériel je me suis assez sérieusement blessé au visage avec à la clé un passage par les urgences pour me recoudre la lèvre inférieure, refixer une dent cassée et faire une radio du nez qui fort heureusement se révèlera rassurante. Dès lors je savais que je devrais composer avec ces séquelles lors de la course, ce qui m’inquiétait, notamment pour ma respiration.
Jeudi matin c’est parti, le camion est chargé, direction la Charente et plus précisément Champagne Mouton.
Mais avant cela je dois évoquer la mésaventure qui m’est arrivée le mercredi après-midi et qui faillit remettre en cause ma participation à cette épreuve : En préparant le matériel je me suis assez sérieusement blessé au visage avec à la clé un passage par les urgences pour me recoudre la lèvre inférieure, refixer une dent cassée et faire une radio du nez qui fort heureusement se révèlera rassurante. Dès lors je savais que je devrais composer avec ces séquelles lors de la course, ce qui m’inquiétait, notamment pour ma respiration.
Arrivé sur place le jeudi midi, je retrouve le sourire en découvrant mes tenues FIRST 2010 personnalisées qui sont ma-gni-fi-ques... La classe !!!
Je ne perds pas de temps et commence directement les reconnaissances des spéciales avec Romain Duchêne, mon ancien coéquipier du team Freenduro.Nous faisons cela très sérieusement, discutant de nos traces respectives comme j’aime le faire.
Les sauts de la première spéciale sont vraiment « chauds » mais heureusement les bénévoles décident intelligemment de les modifier ce qui nous enlève une bonne dose de stress et de questions.La spéciale suivante est plus longue mais tout aussi belle, offrant des portions techniques puis rapides, bref tout le monde sera servi. Ca sent la bagarre…L’ultime parcours chrono est plus court, et donc et la moindre erreur s’y paiera cash. En fin d’après-midi « Pom », mon suiveur de luxe pour l’occasion, nous retrouve pour organiser l’assistance rapide et voir les points clés où se poster.
Le vendredi matin, rendez-vous au paddock pour retrouver l’ensemble des pilotes de la SHERCO ACADEMY. J’en profite pour prendre possession de la nouvelle déco personnalisée réalisée par SOLUTON MX qui elle aussi est au top... Avant même de rouler, je fais déjà le scratch coté look !!!
Dans l’après-midi nous effectuons un dernier passage de reconnaissance des spéciales pour vérifier que rien n’a changé et bien mémoriser les enchainements. C'est aussi l'occasion de retrouver les potes du championnat pour rigoler un peu ; L'ambiance est bonne, comme d'habitude, et aucun n’oublie de me chambrer sur mes blessures... Nous avons tous hâte d'en découdre, de voir si nos entrainements hivernaux respectifs ont payé.
Samedi matin, le jour J est arrivé, l’horloge égrène les dernières secondes, j’appuie sur le bouton du démarreur, je suis libéré...Peu de temps après nous arrivons dans le premier parcours chrono. Ultime moment de concentration et je me lance dans la bataille.Je roule propre sans faire d'erreur et je prends un maximum de plaisir au guidon de ma 300 SHERCO qui marche vraiment fort !!! Un peu tendu par l’enjeu, j’attrape des crampes aux avant-bras en fin de spéciale mais ce n'est qu’anecdotique. Le résultat est bon, je décroche le 4ème temps. Les écarts sont faibles, cela donne le ton de la journée qui je la sais sera rude.
J’enchaîne les chronos suivants sur le même rythme (3 ème, 7ème, 4 ème, 3ème, 2ème) et même si mes temps sont corrects j'ai du mal à me libérer et à rouler comme je sais le faire. Je commets beaucoup trop de petites erreurs pour envisager de prendre le leadership.Que ce soit en spéciale ou en liaison je suis très satisfait du travail effectué par Peter Germain et 4.42 sur mes suspensions, je roule en toute confiance quelle que soit la vitesse et les conditions. Spéciale après spéciale je me bats au chrono avec Romain Boucardey, mon team-mate SHERCO.
Cela tournera a son avantage dans la spéciale 11 où je vais caler et malheureusement mettre un long moment avant de parvenir à redémarrer... Sur cet incident je perds ma place sur le podium et les points qui vont avec. Je limite cependant la casse en roulant au maximum de mes possibilités dans les deux derniers chronos avec à la clé un 2ème et 4ème temps. Je boucle donc ma journée à la 4éme place. Je suis déçu de cette mésaventure mais je préfère positiver en me disant que le championnat est long.
La mécanique du soir est réglée comme une horloge, pendant que je change mon pneu sous l’œil de « Pom » mes parents bichonnent ma moto, un vrai ballet ! Je rentre ma moto dans le parc coureur, ce qui normalement conclut la journée mais peu de temps après j’ai une mauvaise surprise. On m’informe qu’un médecin moto a fait tomber ma moto dans le paddock et que la poignée de frein est cassée. Je suis donc obligé de négocier avec les commissaires techniques le droit de changer ma poignée. Heureusement ces derniers sont compréhensifs.
Dimanche matin, après avoir longuement réfléchi sur la tactique à adopter, je pars décidé à prendre une revanche sur la mésaventure de la veille en attaquant d’entrée de jeu…
Et cela paye : Je réalise le meilleur temps du premier chrono, ce qui me donne un bon coup de boost ! Je vois que je peux rivaliser avec mes adversaires.
Le chrono suivant est moins bon puisque je me bloque dans le pierrier artificiel et sors seulement le 5ème temps. Mais le pire se produit dans l’ultime spéciale du premier tour puisque je chute et perds une quinzaine de secondes dans l’affaire. Les écarts en tête étant infimes, cela hypothèque sérieusement mes chances de podium mais j’y crois encore, la journée est longue.
Le parcours de liaison est de plus en plus cassant car sous le passage répété des concurrents de longues séries de vagues se sont formées. Mais les bourbiers traditionnels de l’enduro de Champagne Mouton sont cette année moins consistants. Je ne m’en plains pas…
Et cela paye : Je réalise le meilleur temps du premier chrono, ce qui me donne un bon coup de boost ! Je vois que je peux rivaliser avec mes adversaires.
Le chrono suivant est moins bon puisque je me bloque dans le pierrier artificiel et sors seulement le 5ème temps. Mais le pire se produit dans l’ultime spéciale du premier tour puisque je chute et perds une quinzaine de secondes dans l’affaire. Les écarts en tête étant infimes, cela hypothèque sérieusement mes chances de podium mais j’y crois encore, la journée est longue.
Le parcours de liaison est de plus en plus cassant car sous le passage répété des concurrents de longues séries de vagues se sont formées. Mais les bourbiers traditionnels de l’enduro de Champagne Mouton sont cette année moins consistants. Je ne m’en plains pas…
Fidèle à la tactique que je m’étais fixé et bien décidé à redresser la barre, j’effectue d’excellents chronos dans toutes les spéciales restantes (3ème, 3ème, 5ème, 2ème, 4ème, 3ème), grignotant ainsi seconde après seconde le retard pris si bien qu’au moment d’aborder le dernier chrono du jour je ne suis plus qu’à 8 secondes du podium.
La spéciale est courte mais vu les temps que j’y ai déjà réalisé cela est jouable. Je ne veux pourtant pas jouer la carte du « ça passe ou ça casse », préférant m’appliquer pour sortir le meilleur chrono. Après avoir réalisé le 3ème temps j’attends fébrilement le résultat du concurrent qui me précède au classement provisoire mais hélas je ne réussis à lui reprendre que 3 secondes.
J’échoue une fois de plus au pied du podium… Je suis frustré.
Comme après chaque épreuve, les longues heures du chemin du retour sont l’occasion de faire un bilan et de voir les axes de travail pour améliorer mes résultats.
Je rentre déçu d’un point de vue comptable car j’ai laissé échapper de précieux points au championnat sur de petites erreurs et une certaine malchance. Aux vues de mes chronos, la 3ème place de chaque journée était à ma portée et cela aurait été un beau cadeau pour tous mes partenaires et les personnes qui me soutiennent.
Sur le plan mécanique, et même si je manquais de roulage avec ma 300 SHERCO, tout s’est passé à merveille. Je suis vraiment satisfait d’avoir changé de cylindrée, je sais maintenant que j’ai la moto qu’il me faut pour faire des résultats.
Quant à mon pilotage, il faut encore que je gagne en concentration sur la durée de la journée afin d’éviter les petites fautes commises ça et là qui mises bout à bout font la différence.
Enfin d’un point de vue physique je n’ai pas trop souffert de mes blessures au visage et l’entrainement hivernal me permet de tenir le rythme sans problème.
Pour conclure j’ai pris beaucoup de plaisir à rouler cette course et je suis persuadé que les manches à venir me seront beaucoup plus favorables, avec de beaux résultats au bout. Alors rendez-vous sur le podium…
P.S. Je tiens à remercier mes parents pour l’assistance, « Pom » qui m’a suivi avec dévouement, le public qui m’a encouragé (sur place et devant les écrans d’ordinateur en live) et enfin Jack de Freenduro pour les superbes photos.
CLASSEMENT PROVISOIRE :
1 – ROHMER Kevin 41 pts
2 – BOUCARDEY Romain 40 pts
3 – QUEYREYRE Benoit 36 pts
4 – BARBERGER Romain 26 pts
5 – MOLINARIE Yohan 20 pts
6 – MEHRAND Alexandre 19 pts
7 – CARRIER Bérenger 16 pts
8 – LOUBOUTIN Anthony 15 pts
9 – CAMPUNAUD Damien 14 pts
…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire