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lundi 26 mars 2012

Edito Moto GP : Des verts et des pas mûres !

Comment juger le départ de Randy de Puniet du Team Kawasaki à la fin de la saison 2007 de MotoGP ? Erick Courly, grand spécialiste de la discipline, nous fait part de ses réflexions au sujet du jeune pilote français.


Intro
Est-ce que Kawasaki a eu raison de laisser partir Randy De Puniet à la fin de la saison 2007 ? Si l'on regarde les résultats des verts au soir du
premier Grand Prix 2008, la réponse paraît assez claire : non ! Qu'ils décident de laisser Nakano poursuivre sa route dans une autre équipe, on peut le comprendre. Le japonais n'a jamais vraiment réussi à trouver sa place en MotoGP et je crois qu'il ne manquera à personne. Va pour l'arrivée de John Hopkins : rapide, l'Américain peut faire des podiums, mais je ne crois pas qu'il soit un metteur au point de premier ordre. Le choix d'Anthony West reste plus discutable. Ancien protégé de Mick Doohan, éternel espoir, il n'a pas montré de véritable capacité à franchir le pas qui sépare un bon pilote d'un gagnant. A ce niveau de performances, on peut se poser la question : qu'est-ce que Kawasaki avait à gagner en se séparant du français au tempérament ultra bouillant ? On dit dans le paddock que le problème majeur de Randy est qu'il n'arrive pas à expliquer ses chutes et que pour devenir champion du Monde, il faut aussi savoir marquer des points. A ce sujet, son cas se montre difficile à plaider, c'est vrai. Mais comparativement à certains vieux routiers qui hantent la grille en MotoGP depuis des lustres, De Puniet fait presque figure de débutant. Super pilote d'instinct, le français risque de voir rouge à chaque fois que du vert pointera devant lui. Et là... Si ce constat se révèle être une forme de motivation supplémentaire susceptible de l'aider à accéder au podium cette année et surtout de lui permettre de laisser derrière lui ses vieux démons, qu'il en use et en abuse ! C'est tout ce que je lui souhaite. Même si meilleur pilote Honda pour son premier Grand Prix au guidon d'une RC112V c'est déjà une victoire, il lui reste du chemin pour bouleverser la nouvelle hiérarchie. Alors forza, Randy !

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