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lundi 15 octobre 2012

COMPTE-RENDU DES FINALES DES CHAMPIONNATS DE FRANCE ET DU MONDE

Dans ma précédente newsletter je finissais l’Aveyronnaise Classic, ce qui me laissait un mois complet pour préparer les deux dernières grosses échéances de ma saison, à savoir la finale du championnat de France au Puy et le Grand Prix de France à Mende.
Afin de garder le rythme de la course je décidais de m’engager sur deux endurances en duo, car aucun entraînement, aussi strict soit-il, ne remplace la course.
Lors de l’endurance de Surgère, comptant pour le championnat de ligue Poitou Charente, que je courais avec mon pote Benjamin "Benji" Rémy nous avons dû partir en dernière position puisque nous n'avions pas participé au début du championnat. Nous avons bataillé pendant 6 heures pour doubler un a un les équipages en course. C'est lors de l'avant dernier tour que j'ai doublé les leaders, place que je ne lâchais plus jusqu'à la ligne d'arrivée.
Une victoire qui me faisait d'autant plus plaisir qu'elle était partagée avec Benji qui a super bien roulé.
Le week-end suivant j’enchaînais avec l’endurance de Boinvilliers, course qui me tenait au combien à cœur car elle était organisée au profit de mon ami Benoit Thibal qui est paraplégique depuis un accident en enduro. Je faisais équipe avec Adrien Pétra qui court lui aussi le championnat de France junior. Au terme des cinq heures de course nous avons décroché une belle deuxième place, derrière l’équipage de Nicolas Deparrois mais devant celui de Sébastien Guillaume.
Ces beaux résultats étaient de bon augure à une semaine de l’épreuve du Puy.

Finale du championnat de France au Puy :

Lors des jours précédents la course je constatais que spéciales et liaisons étaient au même endroit que lors du championnat de France 2008, donc je savais que le tracé serait beau mais technique et usant.
Samedi matin, je prends la journée par le bout. La spéciale extrême est assez courte, pas très technique mais qui permet de faire des écarts au niveau des chronos. Et cela me réussit puisque j’y réalise mon premier temps scratch de la saison ! Je continue sur ma lancée dans les deux spéciales suivantes en décrochant de beaux chronos (4ème et 6ème) Dans la spéciale en ligne je chute sans gravité mais je reste malgré tout dans le top 3. Je réalise une de mes plus belles journées de course depuis le début de la saison, j’ai de bonnes sensations qui sont confortées par les chronos qui sont toujours dans le top 5.
Je me bats d’égal à égal avec les leaders du championnat que sont Romain Dumontier, Alexandre Queyrere ou Mathias Bellino qui ne sont autre que les champions du monde par équipe en titre. Ceci prouve ma progression régulière tout au long de la saison.
Malheureusement, alors que j’entre dans la dernière spéciale de la journée, la course prend un tout autre visage ; Ma moto s’arrête net… Un problème à l'allumage me contraint à l’abandon. Je ne le sais pas encore mais je ne pourrai pas repartir le lendemain, n’ayant pas le temps de réparer ma moto à temps pour la remettre au parc.
Mon championnat s’achève ainsi, sur un coup du sort.
Moi qui pouvais encore espérer accrocher la 4ème place du classement général en ce samedi après-midi, je termine le championnat à la 6ème place en ayant marqué aucun point pour la finale. Je suis déçu pour mes partenaires, mes supporters et tout le travail que j’ai accompli depuis cet hiver. Mais l’enduro est un sport mécanique et il faut, à défaut de l’accepter, composer avec les casses mécaniques.

Fort de ce que j’ai prouvé le samedi je me tourne vers la finale du championnat du monde qui a lieu le week-end suivant. J’y roulerai en catégorie E1 sénior et j’ai à cœur d’y briller !

Finale du championnat du monde à Mende :

Arrivé à Mende le lundi, je répare ma moto grâce à l'accueil de Mitch, patron du Bar Restaurant la Zone sur le plateau du Causse d'Auge. Paul Poyeton m'héberge dans sa caravane et nous repérons ensemble afin de comparer nos trajectoires.
Le niveau des spéciales est digne d’un championnat du monde ; Elles sont techniques et usantes mais encore plus dures qu'au Puy car le rythme de la course y sera plus élevé.
Vendredi soir, la structure du Team Freenduro est prête, et avec mon coéquipier Yannick Labat nous sommes motivés ; Il y' a plus qu'à bien faire lors de la super test qui est une sorte de prologue courue en duel. Cette spéciale se déroule au mieux pour moi puisque je suis face à Jérémy Tarroux, l’officiel KTM que je devance. Je réalise le 6ème temps devant des pointures de la catégorie comme Rémes ou Santolino.
Samedi, place aux choses sérieuses ; Le début de journée est positif puisque j'ai un bon rythme et j'arrive à me battre avec des pilotes qui habituellement roulent plus vite que moi en championnat de France. Je retrouve régulièrement mes suiveurs qui se partagent les taches et qui me mettent dans les meilleures conditions possibles.
Lors du troisième tour, alors que j’intègre le top 10, tous mes espoirs sont déduits à néant… Dans la spéciale en ligne je prends ce qu’on appelle un coup de raquette dans une ligne droite assez rapide, surpris par une pierre. La chute est terrible. Je me reprends mes esprits avec une forte douleur au genou et surtout au poignet. Il ne me reste qu'à attendre les secours qu’un autre pilote, Loïc Minaudier, a eu la présence d’esprit de prévenir à l'arrivée de la spéciale.
Après une batterie d’examens menée à l’hôpital de Mende le verdict tombe : Fracture de la tête du radius, ce qui évidemment m’empêchera de repartir le lendemain mais veut aussi dire plâtre de l’épaule au poignet pour cinq semaines d’immobilisation dans le meilleur des cas.

On peut dire que ma fin de saison aura été très compliquée, mais paradoxalement c’est lors des dernières courses que j’ai pu me rendre compte des progrès accomplis tout au long de la saison. Et c’est ce que je veux retenir…
Je tiens à remercier profondément tous mes partenaires et les personnes sans qui cette saison n'aurait pas été possible car bien que je sois seul sur ma moto, l’enduro est définitivement un sport d’équipe.
Je vous ferai un bilan complet de ma saison prochainement et vous dirai ce qu'il en est de mon avenir d'enduriste…

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