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lundi 16 janvier 2012

Vermeulen au septième ciel!


















En 2008, Chris Vermeulen, pilote officiel de l'écurie Rizla Suzuki de MotoGP, arborera le numéro 7 rendu célèbre par Barry Sheene.

En effet, à la suite du départ de Carlos Checa, détenteur du 7 en GP ces dernières années, ce numéro fétiche est enfin libre. Le jeune australien de 25 ans, qui a émigré en Europe en 2000 pour y poursuivre sa carrière, sur les conseils de Barry Sheene, pourra donc réaliser son rêve et rendre hommage à son idole de jeunesse.

Champion du monde 500 cc en 1976 et 1977, pour Suzuki, Sheene est décédé en 2003, à l'âge de 52 ans, des suites d'un cancer. Véritable icône des temps modernes, Barry était un pilote extrêmement talentueux. Mais, au-dela de son pilotage, ce sont son caractère et son style qui ont assuré sa légende. Ses chutes spectaculaires aussi. Comme celle subie à Daytona, en 1975, à près de 300 km/h, à l'entrée du virage numéro un. Victime d'une fracture du bras gauche, du bras droit, de la clavicule et de deux côtes, il passa de longues semaines à l'hôpital, mais termina néanmoins 6e au mondial 500 cette année-là.

Sheene était un personnage exubérant au look de playboy. En plus de bénéficier d'un statut de personnage public et d'accumuler les conquêtes féminines, il fut l'un des premiers motocyclistes à gagner beaucoup d'argent à moto.

La légende qui l'entoure illustre bien le charisme du personnage. Il arrivait aux circuits au volant d'une Rolls Royce, accompagné de jeunes et jolies demoiselles, mais n'hésitait pas à défendre les intérêts des pilotes auprès des organisateurs. Son casque, à l'effigie de Donald Duck, était muni d'un trou pour qu'il puisse fumer sur la ligne de départ ou en pré-grille, sans l'enlever. On pourrait multiplier les anecdotes à son sujet, tant elles sont nombreuses et révélatrices de son caractère facétieux.

Sheene était plus grand que le sport. Même si les années 70/80 étaient une époque «folle» et comptait son lot de pilotes au caractère fantasque, Sheene détonait dans le microcosme du Continental Circus. Mais sans son immense talent, ses excentricités seraient rapidement passées à l'oubli. Ses batailles légendaires avec les plus grands pilotes de l'histoire des GP (Agostini, Mamola, Read, Roberts, Saarinen, Spencer...) restent gravées dans notre mémoire collective.

L'héritage risque donc d'être lourd à porter pour Vermeulen qui devra non seulement s'illustrer sur les circuits du monde entier, mais aussi se montrer à la hauteur de la légende de Barry Sheene et de son emblématique numéro 7. À tous les niveaux...

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