Vue aérienne de l'hôtel «Stoweflake Mountain Resort & Spa» à Stowe, au Vermont, où nous avons passé plusieurs jours durant nos vacances... Le grand luxe!
Pour gagner leur vie, certains bâtissent des cathédrales, d'autres creusent des canaux pour faire se rejoindre les océans, d'autres encore soignent les pauvres et les miséreux aux quatre coins du monde ou pétrissent le pain au petit matin pour nourrir l'humanité laborieuse. Moi? J'écris! Je raconte des histoires pour vous divertir. Je capture des moments d'éternité sur support numérique pour illustrer votre monde.
Ainsi résumé, ça peut sembler banal. Pourtant, je persiste à penser que les conteurs d'histoires, tout comme les chasseurs d'images, ont un rôle à jouer. Qu'ils servent à stimuler notre imaginaire. Qu'ils sont les catalyseurs de nos rêves inassouvis. Les soupapes de sécurité de nos cerveaux sous pression.
Je me réjouis à la simple idée de capter votre attention, même furtivement. Quand je suis particulièrement inspiré, je parviens à vous faire voyager hors de votre univers quotidien, dans des contrées lointaines que vous ne verrez jamais, au guidon de motos de rêve que ni vous ni moi ne pouvons nous offrir. Parfois, dans de très rares occasions, j'arrive même à suggérer des souvenirs virtuels à vos cerveaux captifs. À vous inspirer des anecdotes inventées de toutes pièces que vous raconterez avec fierté à vos amis, à vos compagnons de route, comme si vous les aviez vécues vous-mêmes.
Parfois, un lecteur, au détour d'une question naïve ou d'un compliment trop flatteur me fait réaliser que je sers à autre chose qu'à noircir des pages blanches ou qu'à cramer des pixels. Dans ces moments-là, j'ai l'impression d'avoir un don, un talent — futile, peut-être —, mais un talent tout de même. Et de pouvoir m'en servir à bon escient. C'est un instant magique qui colore mes nuits blanches et illumine mes journées noires.
Depuis deux semaines, et pour une semaine encore, je profite d'un repos bien mérité que j'occupe à recharger mes accus et renouveler ma passion. En espérant retrouver l'inspiration et l'envie d'écrire à mon retour de vacances. Il faut dire que cette année a été particulièrement difficile. La charge de travail a été telle, par moments, que j'ai parfois manqué des rendez-vous importants avec vous, que j'ai retardé des articles qui me tenaient pourtant à cœur et à la réalisation desquels j'ai consacré de nombreuses heures. Je m'en excuse. On ne fait pas toujours ce qu'on veut. Et parfois, même pas ce qu'on peut... c'est la vie!
En fait, je n'ai rien trouvé de mieux pour me ressourcer que de prendre, cette année encore, mes vacances à moto. Car il ne saurait en être autrement. Je ne suis pas encore assez vieux, ni complètement blasé pour voyager en auto ou, pire encore, me faire dorer bêtement la pilule sur une plage des mers du sud qui n'a d'exotique que le nom. Se retrouver aux antipodes, allongé sur une plage exigue coincée entre deux complexes hôteliers, en compagnie de milliers de gens venant de la même ville que moi, du même quartier, je n'appelle pas ça de l'exotisme. Mais plutôt un manque flagrant d'imagination. C'est la banalité globalisée. L'antithèse même de l'aventure, de la découverte. Ce n'est pas ma tasse de thé, même si je comprends les motivations de ceux qui voient dans cette évasion factice une échappatoire à leur quotidien.
Contrairement à certains confrères qui considèrent uniquement la moto comme un métier, et non plus un plaisir, encore moins une passion, j'aime trop la moto pour m'en passer, surtout en vacances. Cette saison — et elle n'est pas terminée, loin de là —, j'ai déjà parcouru plus de 40 000 kilomètres à moto. Pourtant, j'échafaude encore des plans pour faire d'autres voyages, découvrir des contrées inconnues, vivre des expériences enrichissantes. Prochain arrêt important : Cologne, au début octobre, pour le salon Intermot. Le coup d'envoi du cirque médiatique, lequel va nous permettre de tenir le coup jusqu'au printemps prochain. Si ça vous tente, je vous emmène. Vous êtes partants pour faire un bout de chemin avec moi?
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