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mardi 10 juillet 2012

COMPTE-RENDU DU CHAMPIONNAT DE FRANCE A SAINT CIRGUES EN MONTAGNE

Après avoir roulé la Rand’Auvergne en guise de remise en jambes le week-end précédent, cette troisième manche du championnat de France était pour moi l’occasion de me replonger totalement dans la course après un mois d’examens scolaires pendant lesquels je n’avais pu réellement m’entrainer.
Je savais avant d’arriver que cette course ne serait pas une promenade de santé mais un ENDURO « OLD SCHOOL », je veux dire par là long et difficile avec deux spéciales naturelles sélectives, une spéciale typée cross et des liaisons éprouvantes. Et je peux maintenant dire que je n’ai pas été déçu, car c’est le genre d’épreuve que j’aime, bien dans l’esprit de l’enduro.
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Avant d’en venir à la course, plaçons le décor : Cette manche avait la particularité de se tenir dans le petit village ardéchois de Saint Cirgues en montagne qui compte moins de trois cents habitants, soit bien plus petit que les villes dans lesquelles se déroulent les championnats de France généralement.
Tout le monde étant concentré, notamment pour le CH unique, sur la petite place principale du village cela a eu pour effet de resserrer les liens entre tous les acteurs de l’épreuve. L’AMBIANCE CONVIVIALE si chère à l’enduro régnait ce week-end, ce que tout le monde a apprécié.
Coté parcours, finie la rigolade. On le sait tous, le plateau ardéchois, véritable petit paradis des enduristes, offre un terrain de jeu immense et le moto-club local ne s’est pas privé pour nous proposer un TRACE MAGNIFIQUE.
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Les deux boucles empruntant de nombreux sentiers rouverts pour l’occasion (au passage, bravo) étaient annoncés comme costauds par les organisateurs.
En élite et junior nous devions faire deux tours et demi soit environ huit heures de moto. Pour commencer nous empruntions un long CH agrémenté d’une spéciale serpentant dans un bois au sol léger mais truffé de pierres. En fin de boucle une longue spéciale en ligne tracée aux abords du village avec un dénivelé important nous attendait avant de revenir ravitailler à Saint Cirgues.
La deuxième boucle commençait par un chrono utilisant un terrain de cross et le bois alentour. Suivaient deux CH sans ravitaillement et enfin à nouveau un long CH nous ramenant sur Saint Cirgues.
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En ce SAMEDI matin, même si je suis en forme physiquement, je ne suis pas dans les meilleures conditions psychologiques qui soient.
La veille j’ai reçu une MAUVAISE NOUVELLE et même si j’essaie d’en faire abstraction cela n’est pas facile.
Dès le premier chrono cela se vérifie, je n’arrive pas à rester concentré sur la durée de la spéciale et je le paie cash : 13EME temps avec une chute en début de spéciale. Il faut absolument que je me remette la tête dans le bon sens si je veux rectifier le tir. Le long CH qui suit en est l’occasion d’autant que la configuration du parcours n’autorise pas les approximations sous peine de chute et de blessure. Malgré tout je gamberge et arrive dans la spéciale en ligne loin d’être serein même si elle n’est pas chronométré dans ce premier passage. De retour au parc mon assistance me réconforte et me remotive pour la suite.
Cela ne marche pas vraiment puisque dans la spéciale typée cross je réalise le 10EME temps avec un MANQUE DE SENSATIONS flagrant et trop d’erreurs pour faire un temps correct.
Je boucle le premier tour avec une marge de temps suffisante, même dans le CH serré, pour me reposer donc du point de vue des temps de CH je suis rassuré, je vais pouvoir gérer mon effort sur la journée car je sais que le terrain va rapidement se défoncer et rendre la course encore plus dure.
De retour dans la spéciale du bois qui s’est déjà dégradée avec de nombreux appuis en terreau piégeux et des ornières vicieuses, j’améliore mon score avec une 7EME place. C’est encore en deçà de mes objectifs mais je suis sur la bonne voie.
J’avale les difficultés du parcours sans problème particulier pour arriver dans la spéciale en ligne
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qui cette fois est chronométrée dans un bon état de fraicheur. J’en sors avec le 10EME temps en ayant évité de flirter avec les limites car je ne suis pas encore concentré à 100%. Je commence cependant à ME LIBERER et cela se vérifie dans la spéciale cross où je sors le 6EME temps avec de bien meilleures sensations et en prenant du plaisir à rouler.
Le deuxième tour s’annonce plus difficile sur le plan physique avec des liaisons dégradées. En spéciale je me concentre plus et arrive a faire des spéciales plus propres sans trop d’erreurs.
Cela me permet de me remotiver pour la suite de la journée en voyant que je remonte dans le classement malgré un début de journée difficile à gérer au niveau de la concentration. Malgré tout, je ne suis pas si loin que ça de mes concurrents et une erreur de leurs parts suffirait à me remettre dans le coup.
Ce que je pensais arrive lors du dernier demi-tour que nous effectuons en empruntant seulement une partie du CH1 et où nous enchaînons presque les 3 spéciales.
Dans la première spéciale cela devient très technique avec des zones vraiment défoncées dans lesquelles il ne faut absolument s’aventurer sous peine de pertes de temps importantes. Il faut bien lever la tête, anticiper, bref ROULER INTELLIGEMMENT. Je m’élance derrière Romain Boucardey qui au début de cette spéciale va chuter et donc me servira de lièvre pour la suite. Etonné, j’aperçois Romain DUMONTIER qui lui aussi est tombé. Ma régularité finit par payer. Je sors de cette spéciale avec un 4EME temps. A l’assistance je suis informé sur ma position au classement, des déboires des uns et des autres, et je constate que ma cote monte au fur et à mesure que la journée avance donc je suis confiant. Ca me booste pour les deux derniers chronos, et même si dans la spéciale cross je n’obtiens que le 9EME temps je suis plus à l’aise et les écarts ne sont pas énormes. L’objectif est désormais de rallier l’arrivée donc je m’applique en liaison pour m’économiser, économiser ma moto et faire un beau dernier chrono dans la spéciale cross. Mission réussie puisque je sors le 5EME temps.
Fin de journée, revenu à Saint Cirgues je change mon pneu pendant que mon assistance révise ma moto qui n’a pas trop souffert du traitement que je lui ai infligé.
Au moment de la publication des résultats du jour, je constate avec bonheur que les chutes ont pénalisé bon nombre de mes concurrents ce qui me permet d’obtnir une 6EME PLACE PRESQUE INESPEREE en début de matinée.
S’ensuit un massage revigorant puis une manipulation chez le kiné de l’équipe de France car j’ai une douleur dans le dos. Si seulement j’avais roulé libéré ce matin…
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La journée du DIMANCHE s’annonce encore plus difficile que la veille avec un terrain complètement défoncé par endroits, des temps de CH raccourcis, ce qui rajoute une pression supplémentaire car si jamais une chute ou un souci mécanique arrive, nul doute que cela engendrera des pénalités. Heureusement rien de tout cela ne viendra me gêner lors de cette journée. Même les courbatures du matin disparaitront très vite.
Ce coup-ci, la spéciale en ligne est chronométrée dès le premier passage, il faut vite être dans le rythme.
Cela se passe plutôt bien, je finis 7ème ce qui est nettement mieux que la veille.
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Dans les spéciales suivantes mes temps sont plus révélateurs de ce que je peux faire habituellement. Je réalise des chronos aux portes du top5 (/9/6/4/6/6/10/11/5) en étant plus constant et plus proche de mes adversaires au classement provisoire. Cela me donne du baume au cœur !
Comme tout le monde l’attendait cette journée sera une vraie HECATOMBE dans les rangs des juniors avec de multiples abandons (Xavier De Soultrait se casse un orteil dans la spéciale cross, Romain Boucardey casse, tout comme Romain Gioffre, Elie Vecchi et Guillaume Adam) et presque tout le monde chutera au cours de la journée. Comme le dira Johnny AUBERT au terme du week-end, cette épreuve était du calibre du WEC. D’ailleurs Jérémy Joly, un des animateurs du championnat du monde junior, malade depuis le matin, va chuter lui aussi à plusieurs reprises. Personne ne sera épargné.

Dans le dernier tour, marqué par la fatigue je vais avoir du mal à finir les spéciales au même rythme ce qui se traduit par deux temps décevants puisque je sors 10 ème et 11ème. Je tombe à plusieurs reprises notamment dans la ligne où j’arrache mon protège main sous le choc. Tout le monde est dans cette situation et ce sont ceux feront le moins d’erreurs qui seront devant en fin de journée.
Je clôture la journée avec un bon chrono (5ème) ce qui me permet de terminer 6EME de cette journée épuisante physiquement et mentalement.
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Arriver à bout de ce dur week-end où l’enduro est revenu à ses origines, avec des liaisons très sélectives et de belles spéciales dans lesquelles il fallait ménager sa monture pour arriver au bout est une SATISFACTION. Autre point de satisfaction, la fiabilité de ma fidèle SHERCO qui décidément est irréprochable !!!
Coté classement provisoire du championnat je gagne une place et suis désormais 6EME.

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