Comme en 2006 (déjà, ça passe vite !) à Vagney, l’enduro circus était de retour dans les Vosges pour la quatrième manche du championnat de France. Cette fois ci la ville hôte était Remiremont, à quelques kilomètres seulement.
Pas de surprise, depuis mon arrivée sur place en début de semaine la pluie succède à la pluie, qui succède au brouillard ou dans le meilleur des cas aux nuages menaçants. Le ton est donné, nous allons patauger dans la fange pendant la course ce qui ne me ravit pas vraiment car ce ne sont pas les conditions dans lesquelles je suis le plus à mon avantage. Mais comme tout le monde sera logé à la même enseigne pas de quoi s’inquiéter.
Je repère longuement les trois spéciales mais je ne me fais pas d’illusions. Dès que tout le monde sera passé une fois il faudra composer avec les ornières, les zones humides devenues insondables et recouper les trajectoires pour trouver des trajectoires à peu près propres avec le maximum de grip. Pas facile comme exercice, l’improvisation étant le maître mot…
En ce qui concerne les spéciales, même si elles ne sont pas très longues elles sont intéressantes et techniques. Les écarts devraient être assez importants et d’un passage à l’autre il y aura beaucoup à perdre comme à gagner !Nous commencerons par la "ligne" qui est technique avec du dénivelé et des passages dans des pierriers qui seront rendus glissants par la boue.
Suivra une belle banderolée dans un grand et beau champ à l’herbe fraîche qui, si elle ne présente pas d’obstacle particulier sera très glissante ;
Il ne faudra surtout pas y partir à la faute car cela coûtera très cher.
Pour terminer l’extrême tracée dans une carrière avec un mélange de sable de sous bois et de gros cailloux glissants nécessitera elle de rester très actif sur la moto pour enchaîner au mieux les changements de rythme et ainsi tomber les chronos.
Samedi matin, je prends la course par le mauvais bout : Dans les deux premières spéciales je ne suis pas dans le rythme et ne roule pas à mon niveau normal. Avec deux 9ème places il me faut vite redresser la barre... Heureusement je me réveille dès la fin du premier tour en réalisant un bon passage dans la spéciale extrême où je décroche le 5ème temps. Je sais que tout est possible tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie donc je cravache.
Dans le deuxième tour je retrouve mes sensations, je me régale vraiment avec la moto même si la boue n'est pas forcement mon point fort. J’alterne 4ème et 5ème places de spéciales, remontant ainsi un à un mes adversaires.
Les temps impartis en liaison sont assez larges, les organisateurs ayant visiblement voulu anticiper les évolutions du terrain liées à la météo capricieuse. Mais dans le CH serré du dernier tour je connais un petit problème mécanique ; J’arrache mon guide chaine dans un rocher, au ras du bras oscillant. Je réagis rapidement et calmement en ôtant les morceaux restants et repars pour finalement pointer à l’heure. Le coup de chaud est passé mais le problème n’est pas résolu pour autant car sans possibilité de réparer le risque de déraillement demeure. Je ne tiens pas compte de ce risque dans les trois derniers chronos que je boucle avec les 5ème, 4ème et 5ème temps.
Au moment de faire les comptes je conclus ma journée avec la 6ème place junior, à seulement 3 secondes de la 4ème place. C’est rageant mais je positive : J'ai réussi à gérer ma remontée sans m'énerver, sans faire de fautes et en plus mes adversaires directs pour le championnat sont derrière moi.
Lors de la mécanique du soir je dois changer le bib mousse du pneu arrière car il est détruit. Même si je devrai rouler avec un bib mousse le lendemain je ne veux pas prendre le risque de déjanter.
Dimanche matin, il ne pleut pas. Bonne nouvelle car s’il n’a pas plus pendant la course la veille, le soir un déluge s’est abattu sur la région et les organisateurs on malgré tout décidé de réduire les temps de passage en liaison donc il ne faudra pas mollir !
Echaudé par mon expérience de la veille, je commence très bien la journée puisque je réalise le 3ème temps. Cela continue dans la banderolée où je sors le 5ème chrono malgré mon bib mousse neuf. Mais dans l’extrême je commets une faute et chute. Pas de blessure mais je perds des secondes précieuses.
Je reprends ma marche en avant dans le tour suivant et la ligne qui me réussit plutôt bien puisque j’y fais le 4ème temps. A mon arrivée dans la spéciale banderolée on m’annonce que celle-ci est raccourcie en raison des conditions climatiques, ce qui donne une idée de l’état général du terrain. 6ème temps, tous les feux sont au vert pour moi.
Moi qui croyais pouvoir rééditer mes bons chronos effectués dans la spéciale en ligne, mon dernier passage prend une toute autre tournure ; Je chute à nouveau et perds une quinzaine de secondes dans l’aventure. Je ne peux plus viser le top 3 et les furieux qui se battent aussi devant en mondial ; Mais je dois encore me bagarrer avec Romain Gioffre car il est à ma portée. Au terme de la journée que je boucle avec un 4ème et 6ème temps je réussis malgré tout à accrocher une belle 4ème place, ce qui est pour l’instant mon meilleur résultat de l’année. Comme la veille je devance Bérenger Carrier et Xavier De Soultrait qui sont les pilotes avec qui je bataille depuis le début de la saison
Avec un peu plus de réussite j’aurais pû monter sur le podium de cette 4ème manche du championnat mais ce long déplacement dans les Vosges m’aura tout de même été très bénéfique puisque je gagne une place au classement provisoire et suis actuellement 5ème du championnat. Avec 11 points à combler je peux encore accrocher la 4ème place lors de la finale, et je n’ai pas dit mon dernier mot… Je donnerai le maximum pour atteindre cet objectif.
Ce qui est aussi positif c’est que je me rapproche des cadors du championnat (toutes catégories confondues) et que je gère de mieux en mieux mes journées. Ces bons résultats sont aussi le fruit du travail de mon équipe, à savoir de mes parents, de mon suiveur (pigiste sur ce coup puisque c’était mon frère ce week-end) et des membres du Team Freenduro.J’en profite d’ailleurs pour souhaiter un prompt rétablissement à mon coéquipier Romain Duchêne pour qui la saison s’est arrêtée net lors de cette course, clavicule cassée. J’aurais aimé lui dédier un podium mais ce n’est que partie remise !
Merci à tous mes supporters présents sur les courses et pour l’occasion à mes "cousins" d'Alsace qui sont venus m'encourager. Merci la troupe BARBERGER !!!
Pas de surprise, depuis mon arrivée sur place en début de semaine la pluie succède à la pluie, qui succède au brouillard ou dans le meilleur des cas aux nuages menaçants. Le ton est donné, nous allons patauger dans la fange pendant la course ce qui ne me ravit pas vraiment car ce ne sont pas les conditions dans lesquelles je suis le plus à mon avantage. Mais comme tout le monde sera logé à la même enseigne pas de quoi s’inquiéter.
Je repère longuement les trois spéciales mais je ne me fais pas d’illusions. Dès que tout le monde sera passé une fois il faudra composer avec les ornières, les zones humides devenues insondables et recouper les trajectoires pour trouver des trajectoires à peu près propres avec le maximum de grip. Pas facile comme exercice, l’improvisation étant le maître mot…
En ce qui concerne les spéciales, même si elles ne sont pas très longues elles sont intéressantes et techniques. Les écarts devraient être assez importants et d’un passage à l’autre il y aura beaucoup à perdre comme à gagner !Nous commencerons par la "ligne" qui est technique avec du dénivelé et des passages dans des pierriers qui seront rendus glissants par la boue.
Suivra une belle banderolée dans un grand et beau champ à l’herbe fraîche qui, si elle ne présente pas d’obstacle particulier sera très glissante ;
Il ne faudra surtout pas y partir à la faute car cela coûtera très cher.
Pour terminer l’extrême tracée dans une carrière avec un mélange de sable de sous bois et de gros cailloux glissants nécessitera elle de rester très actif sur la moto pour enchaîner au mieux les changements de rythme et ainsi tomber les chronos.
Samedi matin, je prends la course par le mauvais bout : Dans les deux premières spéciales je ne suis pas dans le rythme et ne roule pas à mon niveau normal. Avec deux 9ème places il me faut vite redresser la barre... Heureusement je me réveille dès la fin du premier tour en réalisant un bon passage dans la spéciale extrême où je décroche le 5ème temps. Je sais que tout est possible tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie donc je cravache.
Dans le deuxième tour je retrouve mes sensations, je me régale vraiment avec la moto même si la boue n'est pas forcement mon point fort. J’alterne 4ème et 5ème places de spéciales, remontant ainsi un à un mes adversaires.
Les temps impartis en liaison sont assez larges, les organisateurs ayant visiblement voulu anticiper les évolutions du terrain liées à la météo capricieuse. Mais dans le CH serré du dernier tour je connais un petit problème mécanique ; J’arrache mon guide chaine dans un rocher, au ras du bras oscillant. Je réagis rapidement et calmement en ôtant les morceaux restants et repars pour finalement pointer à l’heure. Le coup de chaud est passé mais le problème n’est pas résolu pour autant car sans possibilité de réparer le risque de déraillement demeure. Je ne tiens pas compte de ce risque dans les trois derniers chronos que je boucle avec les 5ème, 4ème et 5ème temps.
Au moment de faire les comptes je conclus ma journée avec la 6ème place junior, à seulement 3 secondes de la 4ème place. C’est rageant mais je positive : J'ai réussi à gérer ma remontée sans m'énerver, sans faire de fautes et en plus mes adversaires directs pour le championnat sont derrière moi.
Lors de la mécanique du soir je dois changer le bib mousse du pneu arrière car il est détruit. Même si je devrai rouler avec un bib mousse le lendemain je ne veux pas prendre le risque de déjanter.
Dimanche matin, il ne pleut pas. Bonne nouvelle car s’il n’a pas plus pendant la course la veille, le soir un déluge s’est abattu sur la région et les organisateurs on malgré tout décidé de réduire les temps de passage en liaison donc il ne faudra pas mollir !
Echaudé par mon expérience de la veille, je commence très bien la journée puisque je réalise le 3ème temps. Cela continue dans la banderolée où je sors le 5ème chrono malgré mon bib mousse neuf. Mais dans l’extrême je commets une faute et chute. Pas de blessure mais je perds des secondes précieuses.
Je reprends ma marche en avant dans le tour suivant et la ligne qui me réussit plutôt bien puisque j’y fais le 4ème temps. A mon arrivée dans la spéciale banderolée on m’annonce que celle-ci est raccourcie en raison des conditions climatiques, ce qui donne une idée de l’état général du terrain. 6ème temps, tous les feux sont au vert pour moi.
Moi qui croyais pouvoir rééditer mes bons chronos effectués dans la spéciale en ligne, mon dernier passage prend une toute autre tournure ; Je chute à nouveau et perds une quinzaine de secondes dans l’aventure. Je ne peux plus viser le top 3 et les furieux qui se battent aussi devant en mondial ; Mais je dois encore me bagarrer avec Romain Gioffre car il est à ma portée. Au terme de la journée que je boucle avec un 4ème et 6ème temps je réussis malgré tout à accrocher une belle 4ème place, ce qui est pour l’instant mon meilleur résultat de l’année. Comme la veille je devance Bérenger Carrier et Xavier De Soultrait qui sont les pilotes avec qui je bataille depuis le début de la saison
Avec un peu plus de réussite j’aurais pû monter sur le podium de cette 4ème manche du championnat mais ce long déplacement dans les Vosges m’aura tout de même été très bénéfique puisque je gagne une place au classement provisoire et suis actuellement 5ème du championnat. Avec 11 points à combler je peux encore accrocher la 4ème place lors de la finale, et je n’ai pas dit mon dernier mot… Je donnerai le maximum pour atteindre cet objectif.
Ce qui est aussi positif c’est que je me rapproche des cadors du championnat (toutes catégories confondues) et que je gère de mieux en mieux mes journées. Ces bons résultats sont aussi le fruit du travail de mon équipe, à savoir de mes parents, de mon suiveur (pigiste sur ce coup puisque c’était mon frère ce week-end) et des membres du Team Freenduro.J’en profite d’ailleurs pour souhaiter un prompt rétablissement à mon coéquipier Romain Duchêne pour qui la saison s’est arrêtée net lors de cette course, clavicule cassée. J’aurais aimé lui dédier un podium mais ce n’est que partie remise !
Merci à tous mes supporters présents sur les courses et pour l’occasion à mes "cousins" d'Alsace qui sont venus m'encourager. Merci la troupe BARBERGER !!!
Rendez-vous fin août pour l'Aveyronnaise Classic, une étape ayant lieu dans mon village, à Aubin, grâce au concours de mon partenaire Intermarché Cransac (Frédéric Blangille) et des passionnés du Motocross Aubinois.
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