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125 sportive parmi les plus encensées depuis sa sortie en 1993, l'Aprilia RS 125 s'apprête à quitter définitivement les vitrines des concessions Aprilia : "les derniers modèles neufs s'écouleront dans l'année, au gré des stocks disponibles en magasins", précise Stéphane Gautier, responsable presse d'Aprilia France.
Cette disparition est quasiment tragique pour certains, tant son fameux monocylindre 2-temps (dont la puissance pouvait passer de 15 à 34 ch en trois coups clés de 12 !) a provoqué l'émoi de nombreux jeunes - et quelques moins jeunes ! - motards. En l'occurrence, plus de 100 000 à travers le monde d'après Aprilia qui lui doit son statut de leader dans le segment des 125 cc sportifs.
Mise au rebut d'une société qui bannit toute forme de motorisation autre qu'à cycle comptant 4-temps, l'italienne se voit contrainte de céder la place à la RS4 125, une toute nouvelle bombinette de 124,8 cc dévoilée l'an dernier au Salon de Milan (lire notre Présentation des Aprilia 2011).
Conçue autour d'un bloc 4-temps, cette petite sportive n'est toutefois pas aussi "nouvelle" que ça : derrière ses lignes finement ciselées, directement calquées sur la sculpturale RSV4 (lire notamment notre Essai de la RSV4 Factory), se cachent en effet une Derbi GPR à peine modifiée (lire notre Essai de la Derbi 125 GPR).
Ainsi, le moteur à double arbre à cames en tête de la RS4 125, son superbe cadre périmétrique en aluminium, son bras oscillant de type "banane" sur le côté droit, mais aussi le frein à disque de 300 mm (!) pincé par un étrier radial ou encore l'échappement esthétiquement planqué dans le bas du carénage sont exactement les mêmes que sur la "cousine" espagnole.
Seules les suspensions diffèrent légèrement : l'Aprilia exhibe une fourche aux fourreaux de 41 mm (contre 40 sur la Derbi) et le débattement de son mono-amortisseur fixé sans biellette est plus important (130 mm contre 120). Comme sur la Derbi, ces suspensions au format généreux ne peuvent se régler ni en précontrainte, ni en détente, ni en compression. Enfin, la selle de l'Aprilia RS4 125 culmine à 820 mm (20 mm de plus que sur la GPR) et son réservoir contient 14,5 l, soit un demi litre de plus.
La RS 50 est morte, vive la RS4 50 ! | |
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Un "recyclage" aussi économique que logique pour le groupe Piaggio (propriétaire d'Aprilia et de Derbi, mais aussi de Moto Guzzi, Vespa et Gilera). Car entre développer - à grands frais - une seconde sportive de 125 cc ou des scooters et autres MP3 accessibles aux permis B qui se vendent comme des petits pains, le choix est vite fait pour le plus important fabricant de deux-roues d'Europe.
D'un autre côté, avec 36 titres mondiaux et 282 victoires en Grands Prix de vitesse (125 et 250 cc confondus) Aprilia est aussi le plus "capé" des constructeurs de petites cylindrées : la RS4 125 ne pouvait donc faire l'impasse sur ce glorieux héritage et propose en option, pour la première fois sur une 125 de série, un shifter qui permet de monter les rapports sans débrayer comme sur une vraie moto de course !Baptisé Quick Shift comme sur l'Hypersport RSV4 Factory APRC (lire notre Essai de la RSV4 Factory APRC SE), cet inédit dispositif sera proposé au prix de 109 € TTC selon les ingénieurs Aprilia interrogés lors de ce lancement presse organisé sur le circuit de Vairano, dans les environs de Milan.
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