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dimanche 29 juillet 2012

COMPTE-RENDU DU CHAMPIONNAT DU MONDE A UZERCHE

Pour tout pilote d’enduro qui se respecte, le championnat du monde aussi appelé WEC représente le but ultime à atteindre. Je ne déroge pas à la règle et donc, aux vues des bons résultats que j’ai engrangé depuis le début de saison que ce soit sur le championnat de ligue, de France ou sur les classiques, j’ai décidé de m’aligner pour la première fois sur le CHAMPIONNAT DU MONDE, dans la catégorie JUNIOR. Et ce n’était pas la catégorie la moins relevée car une soixantaine de pilotes y était au départ.
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Rendez-vous donc à Uzerche pour le grand prix de France. Un site que je connais puisque j’y avais déjà roulé pour le championnat de France et la coupe de France. Arrivé sur place dès le mercredi soir pour reconnaître les trois spéciales et les points chauds du parcours de liaison, tout est plus grand et plus beau avec un paddock aux camions rutilants et des teams aux moyens énormes, mais CELA NE M’IMPRESSIONNE PAS, je sais pourquoi je suis là…

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Les spéciales et le parcours, parlons-en: Comme souvent maintenant sur le WEC, le PARCOURS est court d’environ soixante kilomètres, sans grosse difficultés mais usant car très RYTHME avec les spéciales qui s’enchaînent rapidement. Nous devons le parcourir trois fois en entier, et pour le quatrième tour nous ne faisons que les spéciales. Le tout pour sept heures et demi de moto et DEUX CH fixes.
Dès le départ, nous entrons dans l’ENDURO TEST qui recoupe le parcours du terrain de cross d’Uzerche. Elle est relativement lente avec beaucoup de virages et de pains de sucres.
En fin de ce même CH long de une heure vingt, nous attendait l’EXTREME TEST qui bien qu’elle regorge d’obstacles impressionnants, avait surtout comme juge de paix le pierrier final qui a fait de gros dégâts en terme de chronos et de casse.
En début de la deuxième boucle de cinquante minutes, place à la CROSS TEST qui n’était en fait qu’une banderolée dans l’herbe à la française d’environ six minutes sans grosse difficulté.

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SAMEDI matin, dix heures cinq, je m’élance en compagnie d’un pilote allemand avec mon NUMERO 78, plein d’espoir mais aussi d’anxiété car je ne sais trop à quoi m’attendre. Je parcours l’enduro test lentement car elle n’est pas chrono au premier tour, tout comme l’extrême test. En liaison je prends un rythme élevé pour être sûr de ne pas prendre de pénalités, mais sans doute un peu trop élevé car dans un virage je sors trop large et PERCUTE UN ARBRE. Mon pot d’échappement, très exposé sur une 250 2 temps, est enfoncé mais la moto marche toujours donc je continue. Arrivé dans un bourbier je choisis la mauvaise trace et M’ENLISE. J’y laisse beaucoup d’énergie et de temps et arrive avec seulement cinq minutes d’avance au CH. J’ai eu chaud…
J’enchaîne sur le cross test où je fais un BON CHRONO malgré un mauvais choix de pneu avant qui ne me met pas en confiance sur l’angle. Je boucle ce premier tour avec quasiment quinze minutes d’avances au CH, je peux souffler et repartir le couteau entre les dents.

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Dans les trois tours suivants, je ne commets pas de grosse faute en liaison si bien que j’ai à chaque fois une MARGE SUFFISANTE AUX CH pour me reposer un minimum, faire l’entretien de ma moto et constater l’hécatombe parmi mes adversaires qui tour après tour abandonnent. Malgré tout, sous l’effet de la chaleur accablante, du rythme très soutenu et du stress je commence à ressentir les effets de la fatigue. Malgré tout je réussis un 6EME TEMPS dans la spéciale extrême, bien !

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Dans le dernier passage de l’EXTRÊME TEST, alors que je suis bien parti, le pilote allemand parti devant moi se bloque dans le pierrier et bloque complètement la bonne trace. Je l’évite en prenant une ligne pourrie, si bien que je tombe, me coince sous la moto, repars pour retomber quelques mètres plus loin. JE PERDS UNE MINUTE dans l’histoire, je suis plus qu’énervé…
Au final cette petite mésaventure me coûte deux places mais je suis quand même heureux, je n’ai pas pris de pions en liaison et finis à une forte honorable 24EME PLACE.

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En ce DIMANCHE matin, après une bonne nuit de sommeil et de précieux massages, je me réveille complètement « rouillé » si bien que je me demande comment je vais finir cette course qui s’annonce encore plus dure car si le programme reste le même, la chaleur est encore plus grande et surtout le TERRAIN s’est DEFONCE.
Cette fois, toutes les spéciales sont chronométrées dès le premier passage, et comme l’Enduro test se trouve juste après le départ ce n’est pas évident mais JE M’EN SORS BIEN malgré une petite chute.
En liaison, je me calque sur le rythme de la veille malgré la fatigue et cela porte ses fruits. Je réussis même à franchir sans problème la montée spectacle où le public venu nombreux m’applaudit, je suis fier de moi…

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Etonnemment, plus la journée avance et plus je retrouve de bonnes sensations si bien que, hormis dans la spéciale extrême J’AMELIORE MES TEMPS et finis même la journée dans un meilleur état de fraîcheur que la veille. Il n’en est pas de même pour les autres pilotes qui les uns après les autres rendent les armes.
Le gros POINT NOIR pour moi en ce dimanche fut le PIERRIER de la spéciale extrême où je me suis bloqué quasiment à chaque fois, perdant ainsi de précieuses secondes voire minutes. Je ne fus pas le seul à en pâtir, il semble que le passage répété des coureurs ait durci cette portion.
Au final, je rallie l’arrivée en ayant toujours pointé à l’heure malgré des brulures douloureuses aux jambes provoquées par les orthèses pour mes genoux, avec une moto qui dans ces conditions difficiles a toujours bien fonctionné, et accroche la 26EME PLACE.

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Je suis TRES FIER de ma performance d’ensemble, ce premier grand prix m’aura permis de voir les différences qu’il existe entre le championnat de France et le WEC qui sont sensiblement différents et demandent donc un entraînement approprié. J’ai aussi vu que je pouvais SUIVRE LE RYTHME en faisant des CHRONOS INTERESSANTS. De plus je sais maintenant dans quel sens il faut que je travaille. Cela me donne des idées quant à ma participation à la finale du WEC qui aura lieu à Mende…

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