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mardi 28 février 2012

COMPTE RENDU DE L'ENDURO DE LIGUE DE MASSERET (19)

Les vertes prairies font la fierté des corréziens et Masseret n’échappe pas au cliché. Qui plus est à la fin de l’hiver. Si quelques enduristes ne savaient pas encore pourquoi la région est si verdoyante et l’herbe si grasse, maintenant ils savent…
J’avais déjà participé à l’enduro de Masseret l’an dernier et je savais donc à quoi m’attendre, j’arrivais sur place dès le samedi pour les traditionnelles reconnaissances de spéciales et le contrôle administratif en mode « amphibie », prêt à surnager ! Cela étant d’autant plus vrai qu’avec mon gros numéro (169) j’avais au moins une assurance, celle de devoir composer avec un terrain bien miné par le passage de mes prédécesseurs.
Parti pour les reconnaissances je constatais rapidement que la spéciale en ligne était inchangée par rapport à l’an dernier donc je ne m’y attardais pas trop. D’une part parce que j’avais encore le tracé et les enchainements en tête, mais aussi et surtout parce que je savais que les bonnes traces seraient obsolètes le lendemain. J’avais conscience qu’il me faudrait piloter en « contre-trajectoires » pour chercher la traction là où elle serait, à savoir dans les zones vierges (s’il en restait) pour perdre le moins de temps possible.
La spéciale 2 tracée à flanc de vallon dans de la bonne herbe bien grasse avec deux passages sinueux et technique en sous-bois avec beaucoup de dévers laissait entrevoir de grands moments de freestyle, façon Holiday on Ice mais plaisante à rouler quand même.

Dès le premier passage dans la première spéciale je m’apercevais qu’il faudrait calmer mes ardeurs et faire de belles traces pour aller chercher l'herbe dans cet amas de boue. Malgré quelques attardés et une erreur en toute fin de spéciale (tête-à-queue) je réalisais un bon temps. La liaison était sensiblement la même que l'an passé, sympa a rouler même avec une météo si défavorable. Je profitais du parcours pour peaufiner mes réglages de carburation et l’accorder avec la ligne Léo Vince, ce que je n'avais pas eu le temps de faire dans ces conditions jusque là. De façon générale
je suis pleinement satisfait de ma moto qui craque comme on dit et sur laquelle je me sens vraiment à l’aise, prêt à l’attaque !
Jusque là tout se déroulait bien et mon épaule ne me faisait pas trop souffrir. Les côtes non plus donc j’avais la banane ! Au deuxième passage j’avais le fol espoir de rouler sur un terrain moins glissant mais juste avant d'arriver sur la spéciale en herbe une magnifique averse dont seule la Corrèze a le secret me ramenait à la réalité, ce ne serait pas pour maintenant... Faire un temps comparable aux premiers partants relevait de la mission impossible mais je ne suis pas de ceux qui se résignent donc je mettais tout mon cœur et mon engagement pour rouler propre, beau, efficace. Et cela a marché, je n’ai fait aucune erreur et j’ai pris un max de plaisir. La condition physique étant là j’ai roulé sans me poser de question, sans retenue, et
je sortais des spéciales en étant frais et en sachant ou j'avais posé mes roues.
Mais il ne faut parfois qu’un bref moment de relâchement mêlé de malchance pour que tout bascule. Cela se vérifiait dans le passage chrono de la spéciale en ligne où en voulant poser mes roues sur une trajectoire plus propre je me suis déporté vers une souche qui m’attendait là, solide, pour me renvoyer vers... De magnifiques sapins qui me stoppaient net, course terminée. Corrèze 1, Doop 0… Sur le coup j'avoue avoir eu peur d’avoir été touché au même endroit que lors de ma dernière chute mais finalement c’est la rotule du genou droit qui a ramassé ce coup ci. En entendant le bruit du choc les spectateurs ont cru que je m'étais cassé la jambe mais plus de peur que de mal, la bête est coriace !


Sur le coup j’étais certes déçu mais surtout très inquiet après le premier diagnostic du médecin présent sur place m’annonçant une probable fracture du genou. Aujourd’hui, après des examens approfondis je sais exactement où j’en suis : La rotule n'a rien à part un gros choc et une belle poche de sang à ce niveau. J’ai une déchirure musculaire du "couturier" au niveau de l'aine qui est plus embêtante car elle prendra plus de temps à se résorber car ce muscle est très sollicité. Je devrai observer une période de repos de trois semaines minimum mais je m’en sors bien. Je n’avais pas de course majeure à mon planning en mars donc je vais me reposer afin d’aborder l’ouverture du championnat du monde en Espagne début avril en pleine possession de mes moyens. Je vous informerai sur l’avancement de ma guérison mais cette première épreuve ne donne pas le ton de ma saison, soyez en sûr !!!
Quoi qu’il en soit j’étais heureux de rouler avec me coéquipiers du team Freenduro et je suis sûr qu’en 2011 on va faire de belles choses ensemble !!!

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